État du soir, désespoir ?
À partir de quand n'est-ce plus productif d'être juste sur le fil du rasoir, de "tiptoe" en permanence le trop-plein ? Jusqu'à quel degré de fatigue peut-on aller avant de s'écrouler raides, ou même simplement de ne plus être effectifs ?
Certes l'urgence et le sentiment d'être toujours au bord de la chute augmentent la productivité et en théorie la qualité du travail accompli, mais à quel moment décide-t-on que la limite est franchie ? que malgré tout, juste ici, et pas ailleurs, plus loin dans un idéal figé, on va tomber ?
Handle the pressure, d'accord, mais ne plus avoir assez de forces pour ne pas lui céder, non ...
C'est pourquoi je propose officiellement la suppression des vacances de Noël. En effet, si les élèves s'y reposent, messieurs-dames nos professeurs semblent y reprendre beaucoup trop de poil de la bête. Il faut faire un calcul simple, quoi: s'ils sont plus en forme que nous, ça ne peut pas aller, ils vont nous achever, comme ils ont essayé de le faire cette semaine.
Sérieusement, qui peut tenir entre deux dissertations sur table, plusieurs préparations de langues anciennes, de la grammaire, un thème latin à rendre (bénis soient les optionnaires de philo, quelle planque mes amis !), et accessoirement le jour où tu crois que tu vas craquer, un prof qui t'enfonce un peu plus la tête sous l'eau en t'expliquant que tu es catastrophiquement nulle, et qu'avec un 1 en grec tu risques de rater ta vie à jamais ?
Car les élèves pénalisés dans l'affaire, ce sont ceux qui sont sérieux, ceux qui ne sèchent pas les cours pour réviser une des disserts, ceux qui sont optionnaires de lettres classiques et qui avec leurs 4h30 de cours en plus par semaine ont - comme si ça ne suffisait pas déjà - deux fois plus de boulot (langues mortes obligent), ceux qui finissent par dormir en cours parce que le soir ils travaillaient POUR les cours. Cherchez l'erreur ...
Et à côté de ça, on a les AUTRES, ceux qui ne font rien - ceux-là, qui veulent court-circuiter le parcours officiel, n'ont paraît-il aucune chance - , ceux qui préfèrent dormir, bosser chez eux ou aller au cinéma plutôt que de subir deux heures de français, ceux qui le soir décident qu'ils sont "trop fatigués vous comprenez madame j'ai vraiment pas pu je suis tellement désoléééééééé(e)" pour faire leur thème à rendre, pendant que d'autres se réveillent le lendemain matin dans un état troisième parce que EUX ont fini correctement leur travail ...
Juste pour dire, quoi ...
Certes l'urgence et le sentiment d'être toujours au bord de la chute augmentent la productivité et en théorie la qualité du travail accompli, mais à quel moment décide-t-on que la limite est franchie ? que malgré tout, juste ici, et pas ailleurs, plus loin dans un idéal figé, on va tomber ?
Handle the pressure, d'accord, mais ne plus avoir assez de forces pour ne pas lui céder, non ...
C'est pourquoi je propose officiellement la suppression des vacances de Noël. En effet, si les élèves s'y reposent, messieurs-dames nos professeurs semblent y reprendre beaucoup trop de poil de la bête. Il faut faire un calcul simple, quoi: s'ils sont plus en forme que nous, ça ne peut pas aller, ils vont nous achever, comme ils ont essayé de le faire cette semaine.
Sérieusement, qui peut tenir entre deux dissertations sur table, plusieurs préparations de langues anciennes, de la grammaire, un thème latin à rendre (bénis soient les optionnaires de philo, quelle planque mes amis !), et accessoirement le jour où tu crois que tu vas craquer, un prof qui t'enfonce un peu plus la tête sous l'eau en t'expliquant que tu es catastrophiquement nulle, et qu'avec un 1 en grec tu risques de rater ta vie à jamais ?
Car les élèves pénalisés dans l'affaire, ce sont ceux qui sont sérieux, ceux qui ne sèchent pas les cours pour réviser une des disserts, ceux qui sont optionnaires de lettres classiques et qui avec leurs 4h30 de cours en plus par semaine ont - comme si ça ne suffisait pas déjà - deux fois plus de boulot (langues mortes obligent), ceux qui finissent par dormir en cours parce que le soir ils travaillaient POUR les cours. Cherchez l'erreur ...
Et à côté de ça, on a les AUTRES, ceux qui ne font rien - ceux-là, qui veulent court-circuiter le parcours officiel, n'ont paraît-il aucune chance - , ceux qui préfèrent dormir, bosser chez eux ou aller au cinéma plutôt que de subir deux heures de français, ceux qui le soir décident qu'ils sont "trop fatigués vous comprenez madame j'ai vraiment pas pu je suis tellement désoléééééééé(e)" pour faire leur thème à rendre, pendant que d'autres se réveillent le lendemain matin dans un état troisième parce que EUX ont fini correctement leur travail ...
Juste pour dire, quoi ...
