C'est moche, la nature humaine.
Mais tellement normal.
J'ai revu Laurent hier, tout à fait par hasard. C'est pas que je l'aimais particulièrement, mais il me faisait rire, avec son quad orange et ses allures de marchand de tableaux en pull rose. Des mois qu'on l'avait pas croisé, aux dernières nouvelles il était parti au Canada je crois.
Enfin quand je l'ai rencontré hier, j'étais avec ma grand-mère. Il nous voit, on s'approche, il nous claque la bise, fais un grand sourire pour demander "Et comment va André ?" Sauf que ma grand-mère a répondu la vérité. "Mal."
Et curieusement ou pas, il a réagi comme tout le monde. Le sourire qui se ferme, devient gêné, il a murmuré un "ah bon ?" avant de la regarder gentiment, faire un petit sourire encore plus gêné, et d'aller dire bonjour à quelqu'un d'autre. Comme tous l'avaient fait avant ou presque.
Parce que généralement, quand les gens demandent le matin dans un grand sourire de nos nouvelles, c'est pas pour entendre que ça va mal. La réponse attendue est bien entendu que tout va bien, à la limite que oh mon dieu quelle mauvaise nuit ou quel temps de chien. Mais pas plus.
Il n'y a que les amis qui demandent comment ça va pour entendre la vérité, et qu'eux qui savent réagir devant la réponse, aussi. Sauf que ma grand-mère, des amis... elle en a peu. Des gens prêts à l'aider éventuellement, oui. Une famille en or, oui.
Je ne connais qu'elle qui ait douze frères et soeurs ((sans les morts, on arrive à neuf) et leurs enfants) prêts à tout pour s'entraider, qui se tiennent toujours les coudes dans les difficultés, qui sont là quoiqu'il arrive. C'est d'ailleurs le schéma qu'on reproduit à la maison, celui dont je comprend le prix chaque fois que je regarde la vie des autres.
Parce que globalement, les gens... ça sonne très manichéen, mais ils sont assez égoïstes, assez renfermés, et prêts à tout pour leur petit confort.
***
J'ai revu Laurent hier, tout à fait par hasard. C'est pas que je l'aimais particulièrement, mais il me faisait rire, avec son quad orange et ses allures de marchand de tableaux en pull rose. Des mois qu'on l'avait pas croisé, aux dernières nouvelles il était parti au Canada je crois.
Enfin quand je l'ai rencontré hier, j'étais avec ma grand-mère. Il nous voit, on s'approche, il nous claque la bise, fais un grand sourire pour demander "Et comment va André ?" Sauf que ma grand-mère a répondu la vérité. "Mal."
Et curieusement ou pas, il a réagi comme tout le monde. Le sourire qui se ferme, devient gêné, il a murmuré un "ah bon ?" avant de la regarder gentiment, faire un petit sourire encore plus gêné, et d'aller dire bonjour à quelqu'un d'autre. Comme tous l'avaient fait avant ou presque.
Parce que généralement, quand les gens demandent le matin dans un grand sourire de nos nouvelles, c'est pas pour entendre que ça va mal. La réponse attendue est bien entendu que tout va bien, à la limite que oh mon dieu quelle mauvaise nuit ou quel temps de chien. Mais pas plus.
Il n'y a que les amis qui demandent comment ça va pour entendre la vérité, et qu'eux qui savent réagir devant la réponse, aussi. Sauf que ma grand-mère, des amis... elle en a peu. Des gens prêts à l'aider éventuellement, oui. Une famille en or, oui.
Je ne connais qu'elle qui ait douze frères et soeurs ((sans les morts, on arrive à neuf) et leurs enfants) prêts à tout pour s'entraider, qui se tiennent toujours les coudes dans les difficultés, qui sont là quoiqu'il arrive. C'est d'ailleurs le schéma qu'on reproduit à la maison, celui dont je comprend le prix chaque fois que je regarde la vie des autres.
Parce que globalement, les gens... ça sonne très manichéen, mais ils sont assez égoïstes, assez renfermés, et prêts à tout pour leur petit confort.
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